En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
La table ronde n°2 dédiée à « l'emploi et la transition écologique » de la deuxième conférence environnementale fait l'objet d'une attention soutenue du gouvernement, pour lequel l'emploi est une priorité. L'objectif est d'ouvrir un espace de discussion sur les transformations du marché du travail qu'engendrera la transition écologique, dans lequel les partenaires sociaux et les ONG notamment devront trouver leur place. La question de flexibiliser les parcours professionnels et de trouver des leviers de transformation des secteurs d'activité en France sera bordée par les textes en cours de discussion sur la décentralisation, la formation professionnelle ou la transition écologique elle-même. Notamment, l'articulation avec la réforme de la formation professionnelle continue est l'un des points attendus de la conférence.
La transition énergétique peut créer environ 630 000 emplois d'ici à 2030. C'est ce que concluent deux études - l'une réalisée par le Cired (Centre international de recherche sur l'environnement) et le CNRS, l'autre par l'OFCE (Office français des conjonctures économiques) et l'Ademe -, rendues publiques mercredi 19 juin 2013 à l'Assemblée nationale, à la veille de la deuxième conférence sociale, et alors que le débat national sur la transition énergétique s'achève. « Aujourd'hui, plus un seul acteur ne dit que la transition énergétique est destructrice d'emplois », assure Denis Baupin, député écologiste de Paris, contrairement à ce qu'avait pu affirmer en 2011 Henri Proglio, le PDG d'EDF. Il avait alors déclaré au « Parisien » qu'avec la sortie du nucléaire, « un million d'emplois serait en péril ».
235 000 emplois supplémentaires seraient générés d'ici à 2020 si le scénario de transition énergétique à l'horizon 2050 élaboré par l'association Négawatt venait à se réaliser (1), lequel, pour mémoire, vise une sortie progressive du nucléaire tout divisant par quatre les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050. C'est en tout cas l'avis de Philippe Quirion, économiste de l'environnement, chargé de recherche au Cired, qui a présenté vendredi 29 mars 2013 son étude « L'effet net sur l'emploi de la transition énergétique en France : une analyse input-output du scénario Négawatt », conduite pour le compte de l'association. La mise en oeuvre de ce scénario engendrerait ainsi un gain de 439 000 emplois en 2025, et de 632 000 emplois en 2030, essentiellement grâce à la création d'activité dans le secteur de la rénovation énergétique des bâtiments. Celle-ci devrait porter le solde net à 89 000 emplois supplémentaires dans le bâtiment en 2020.
Delphine Batho annonce la création d' « au moins 100 000 emplois en trois ans » liés à la transition écologique, à l'issue du premier séminaire gouvernemental consacré à la transition écologique, organisé mardi 4 décembre 2012 au matin, à Matignon. Un « indicateur » permettra de suivre l'évolution du nombre de ces emplois verts, précise la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie. Elle annonce « deux priorités très fortes » du gouvernement : d'une part « la croissance verte, créatrice d'emplois dans l'efficacité énergétique, le génie écologique, l'écologie circulaire et qui représente un potentiel considérable » ; d'autre part « le cadre de vie », avec des mesures pour favoriser notamment « les économies d'énergie ».
Le gain en matière de réduction de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre sera obtenu essentiellement sur le résidentiel jusqu'en 2030, puis sur les transports de 2030 à 2050, estime l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), lors d'une rencontre avec quelques journalistes, mardi 6 novembre 2012. Elle présente les résultats de travaux de prospective qu'elle mène depuis avril et qui consistent à établir un scénario de consommation énergétique 2030 fondé sur des hypothèses « volontaristes », et un scénario 2050 « normatif » qui permette d'atteindre le facteur quatre (division par quatre des émissions de gaz à effet de serre). Ces scénarios pourront être mis à profit lors du débat national sur la transition énergétique que doit lancer la ministre de l'Énergie Delphine Batho vers le 20 novembre. « Nous nous sommes intéressés à la consommation, parce que c'est sur ce sujet que nous sommes pertinents. Le débat sur l'énergie ne doit pas se résumer à la part que devra avoir le nucléaire à l'avenir », déclare le président de l'agence, François Loos.