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à la rentrée 2014, plusieurs mesures budgétaires sont proposées par le conseil d'administration de l'université Montpellier-III (Paul-Valéry) pour résorber le déficit structurel récurrent de trois millions d'euros, indique l'établissement, mardi 17 septembre 2013. Parmi ces propositions d'orientations budgétaires, figurent notamment la fermeture des treize filières de l'antenne de Béziers, le gel total ou partiel de 75 postes d'enseignants-chercheurs et de personnels administratifs, la mise en place de quotas pour les inscriptions en 1re année de licence pour les bacheliers 2014 et la réduction des heures d'enseignement pour les formations à effectifs réduits (1). Pour le conseil d'administration, ces mesures sont la conséquence du passage aux RCE, du désengagement de l'état et de la non compensation de l'ensemble des charges en matière de masse salariale.
« Quel que soit l'avis de la CPU (Conférence des présidents d'université), il me semble qu'il convient de le lui demander avant de parler en son nom, les échéances étaient suffisamment connues pour pouvoir programmer cette consultation », déclare Anne Fraïsse, présidente de Montpellier-III et ancienne vice-présidente de la CPU, dans un courriel adressé à l'ensemble des présidents d'université, lundi 18 février 2013 au matin. « Je ne prendrai donc pas part au vote de mardi et expliquerai au Cneser les raisons de ce refus de vote », annonce-t-elle. Le Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) est réuni les 18 et 19 février 2013 pour examiner le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche. La CP2U, conseil d'administration de la CPU, a décidé, à l'unanimité moins une voix contre, de voter en faveur du projet de loi. Anne Fraïsse, l'une des quatre représentantes de la CPU au Cneser et par ailleurs membre de la CP2U, reproche au bureau de ne pas avoir informé les présidents de cette consigne de vote et surtout de ne pas leur avoir demandé leur avis sur la position à tenir en Cneser (approbation, abstention, refus).
« Cette loi a des ambitions nobles et légitimes. C'est la première fois qu'une loi fait le lien entre enseignement supérieur et recherche, ce qui est la marque de fabrique de l'université au niveau international. C'est donc une loi intéressante, qui apporte, et qui va changer le paysage », déclare Jean-Loup Salzmann, président de la CPU (Conférence des présidents d'université), lors d'une conférence de presse sur le projet de loi enseignement supérieur et recherche, jeudi 31 janvier 2013 à Paris. « Quant à la CPU, elle ne manque pas d'ambition comme en témoigne le travail fourni pour les assises et [ses] 73 propositions (AEF n°202135). Et le débat qu'elle mène en interne sur des points techniques est primordial, car ce sont les modalités de mise en oeuvre qui peuvent faire basculer la philosophie de la loi d'un côté ou de l'autre. Il ne s'agit pas de points secondaires », renchérit Gérard Blanchard, vice-président, en réponse aux propos de Vincent Berger, président de Paris-Diderot et rapporteur des assises. Ce dernier regrettait dans un entretien à AEF que « les discussions internes à la CPU se [soient] surtout concentrées sur les pouvoirs des présidents, ce qui est franchement décevant », estimant que « si la CPU n'élargit pas le débat, ce n'est plus une conférence mais seulement un syndicat des présidents » (AEF n°196824).
La lettre d'Anne Fraïsse, présidente de l'université Paul Valéry (Montpellier-III), envoyée le 7 février 2012 à François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle (AEF n°221761), est utilisée comme support d'une pétition mise en ligne sur le site de SLR (Sauvons la recherche) le 23 février 2012. « En quelques mots, dans sa lettre à François Hollande, la présidente de l'université Montpellier-III a su exprimer de façon percutante la colère des acteurs de l'ESR. Nombreux sont les collègues qui ont exprimé le désir de s'associer à cette lettre », écrivent les auteurs de la pétition, qui a été signée à ce jour par plus de 200 personnes, en majorité des maîtres de conférences mais également par Étienne Boisserie, président de SLU (Sauvons l'université) et Emmanuel Saint-James, président de SLR.