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L'UMP « demande officiellement un report de la réforme des rythmes scolaires », indique Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP le 26 septembre 2013, sur BFM TV et RMC. « Cette réforme n'est pas du tout financée », assure Jean-François Copé, qui la juge « intenable […] sauf à augmenter de façon considérable les impôts locaux ». Contactée par AEF, Camille Bedin, secrétaire générale adjointe à l'UMP et élue d'opposition à Nanterre (Hauts-de-Seine), estime que ce report « équivaut à une annulation » de la réforme. Il y a « une volonté très claire du bureau politique de l'UMP [réuni le 25 septembre] de ne pas augmenter les impôts locaux », qui est « un enjeu des élections municipales », explique-t-elle.
Le recteur de l'académie de Versailles Pierre-Yves Duwoye et le nouveau Dasen des Hauts-de-Seine, Philippe Wuillamier précisent le calendrier à suivre pour mettre en œuvre la réforme des rythmes en 2014 à l'occasion d'une réunion en préfecture en présence de la ministre déléguée à la Réussite éducative George Pau-Langevin, le 24 septembre 2013. Dans ce département le plus riche de France (1) aucune des 36 communes, dont 75 % sont dirigées par la droite ou le centre, n'applique la semaine de 4,5 jours à cette rentrée. Cette décision aurait été « précipitée », explique Virginie Lanlo, adjointe à l'éducation de la ville de Meudon et également coordinatrice des adjoints à l'éducation du département. Les maires ont des difficultés à « réorganiser » l'ensemble de leur offre périscolaire, et malgré l'apport en emplois d'avenir, s'interrogent sur les taux d'encadrement différents entre activités péri et extrascolaires.
Isabelle Balkany, première adjointe au maire de Levallois dans les Hauts-de-Seine (UMP) demande à la ministre déléguée à la Réussite éducative une « dérogation » pour ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires en 2014. L'élue, qui s'exprime devant le préfet, le recteur de l'académie, le Dasen et l'ensemble des élus du département à l'occasion d'une réunion sur la mise en place des nouveaux rythmes scolaires en 2014 le 24 septembre (AEF n°181758), estime que sa commune va déjà « beaucoup plus loin » que la réforme. Depuis 22 ans la commune reconduit son PEDT et actuellement « 97 % des enfants sont pris en charge dans le périscolaire dont 90 % dans des centres de loisirs ». « Je ne sais pas comment recaser les créneaux [d'activités périscolaires] le soir ou même le samedi », affirme l'élue.
Le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et de la Vie associative indique dans un communiqué daté du 24 juin 2013 qu' « un financement par la Cnaf, [d']environ 53€ par enfant et par an », est prévu « dès la rentrée 2013 ». Ce financement, qui pourra être versé « en plus du fonds d'amorçage » sera effectué en fonction du nombre d'enfants qui « bénéficient des activités périscolaires » et à l'ensemble des communes qui appliqueront la réforme des rythmes scolaires indépendamment de leurs niveau de ressources, précise le ministère à AEF. « Cet effort représentera 250 M€ à partir de 2015, après une montée en charge en 2013 et 2014 », explique le ministère. Ce montant sera versé pour les activités périscolaires organisées sur les 3h d'activités périscolaires hebdomadaires dégagées par la réforme et « à condition que la collectivité signe un PEDT ».
« Dans la perspective d'une entrée rapide dans la réforme du plus grand nombre possible de communes, l'effort principal d'aide financière sera fait pour l'année scolaire 2013-2014. Il se traduira par une aide composée de deux éléments : un élement forfaitaire auquel toutes les communes sans distinction seront éligibles, d'un montant de 50 euros par élève ; un élément de majoration de 40 euros par élève réservé aux communes urbaines ou rurales les plus en difficulté, en l'occurrence les communes bénéficiant de la DSU [dotation de solidarité urbaine] 'cible' ou de la DSR [dotation de solidarité rurale] 'cible'. Pour l'année 2013-2014 ces dernières communes bénéficieront ainsi d'une aide de 90 euros par élève », écrit le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dans un courrier adressé à Michel Destot, président de l'association des maires des grandes villes de France (AMGVF), Martin Malvy, président de l'association des petites villes de France (APVF), Jacques Pelissard, président de l'association des maires de France (AMF), Vanick Berberian, président de l'association des maires ruraux de France (AMRF), Christian Pierret, président de la fédération des villes moyennes (FVM), Michel Delebarre, président de l'association des communautés urbaines de France (ACUF). Il est daté du 18 décembre 2012.